Restaurants à New York : les meilleures adresses

Commerce Inn

Pour notre première soirée, je réserve une table au restaurant Commerce Inn, situé dans le charmant et historique West Village. Le restaurant est décoré dans le style Shaker. Les Shakers sont une secte religieuse chrétienne du XVIIIe siècle, originaire du nord-ouest de l'Angleterre, qui a essaimé aux débuts de l'Amérique, notamment sur la côte nord-est. Le restaurant ressemble à une taverne américaine des années 1900. Le décor est propre et simple, mais confortable, avec beaucoup de bois et un clin d'œil au passé

Que peut-on y manger? 

Les plats sont basés sur des recettes historiques et la carte des vins propose des vins de petits producteurs américains. Les préparations sont sans prétention et les ingrédients de très bonne qualité. Les portions sont généreuses. Les suggestions du jour complètent le menu permanent avec une belle sélection de plats végétariens. Je mange du bar cuit au four avec du fenouil. Didier choisit des côtelettes d'agneau parfaitement rôties servies sur une couche de fèves braisées avec un jus de viande à l'ail et aux herbes fraîches. Un must absolu ! 

Goûtez comme au Commerce Inn chez vous avec ma préparation de daurade cuite au four avec du fenouil. 

Daurade au fenouil comme au Commerce Inn (Button) 

Cull + Pistol

Je vous ai déjà parlé du Lobster Place dans mon blog sur les découvertes culinaires de New York. Cette impressionnante halle de vente de poissons et de fruits de mer située dans le Chelsea Market possède des bars où l'on peut déguster toutes sortes de préparations, ainsi que le restaurant Cull+Pistol, à l'ambiance feutrée et tranquille.

Le menu

Au Cull+Pistol, vous avez le choix entre un menu fixe de préparations de fruits de mer et un menu d'huîtres. Ce dernier change tous les jours en fonction de l'approvisionnement en huîtres. Dans le menu, les huitres sont disposées géographiquement de la côte nord-est des États-Unis à la côte sud-ouest. Nous avons composé un plateau de six sortes d'huîtres, une portion de crabe royal et des coquilles Saint-Jacques au yuzu. Les huîtres sont étonnamment petites mais très savoureuses et fraîches. Le crabe royal est doux et juteux. Le carpaccio de coquilles Saint-Jacques, pêchées dans le Massachusetts, est une préparation paradisiaque de la meilleure qualité. Nous poursuivons notre repas avec des poivrons shishito rôtis à la sauce de poisson et au sel fumé, un plat surprenant avec une touche de cuisson au barbecue Vient ensuite le savoureux poulpe espagnol grillé avec du chorizo et des poivrons rouges. Nous quittons Cull+Pistol ravis et satisfaits.

Keen’s Steakhouse

Vous aimez la viande ? Une visite au restaurant historique Keen's ne vous décevra pas. Keen's est l'un des plus anciens steakhouses de New York et est surtout connu pour sa côtelette de mouton. L'atmosphère de cette ancienne taverne historique, dotée d'un mobilier en bois classique, est animée. Il y a plusieurs salles à manger à différents étages. Les tables sont dressées avec du linge blanc et le service est très agréable et amical.

La particularité de l'intérieur est le plafond avec ses 50 000 anciens tuyaux d'argile.

La tradition de la pipe en terre

Après la découverte et l'importation du tabac d'Amérique du Sud, de plus en plus de marins et de soldats ont commencé à fumer. Ils utilisaient pour cela une pipe en terre. L'artisanat de la pipe en terre est né en Angleterre sous le règne d'Élisabeth Ire, dans la seconde moitié du XVIe siècle. Les pipiers anglais étaient généralement des soldats qui amenaient avec eux leur savoir-faire et leurs outils au cours de leurs voyages dans les pays voisins. Ils fabriquaient les pipes avec de l'argile blanche apportée d'Angleterre. Au XVIIe siècle, le centre de production de ces pipes s'est déplacé vers la ville de Gouda. Elles étaient réputées pour être les meilleures pipes en terre du marché et étaient exportées aux quatre coins du monde. À l'époque, fumer la pipe était considéré comme bénéfique pour expulser le mal du cerveau ou alors on laisse cette traduction sachant que c’est entre guillemets). Au XVIIIe siècle, les pipes en terre sont devenues plus longues et les tuyaux plus fins. Elles étaient extrêmement fragiles et ne pouvaient pas être transportées dans des sacs à main ou des sacoches. C'est pourquoi de nombreux voyageurs conservaient leur pipe en terre dans leur auberge préférée.

Keen's Pipe Club

Albert Keen, directeur d'une célèbre compagnie théâtrale de Londres, s'est installé dans le quartier animé des théâtres de New York à la fin du XIXe siècle. En 1885, il a ouvert le Keen's Chophouse et a lancé la tradition de la pipe au Keen's Pipe Club. Tous les trois ans, il importait 50 000 pipes en terre des Pays-Bas. Un surveillant gardait et enregistrait les pipes pour les clients. Parmi les membres figuraient des producteurs, des dramaturges et des éditeurs, ainsi que des personnages célèbres tels que Teddy Roosevelt, Babe Ruth, Will Rogers, Albert Einstein, J.P. Morgan, le général Douglas MacArthur et "Buffalo Bill" Cody. Leurs pipes en terre ornent toujours les plafonds et les murs du Keen's Steakhouse.

Côtelette de mouton de Keen

Lors d'une visite au Keen's Steakhouse, il faut absolument goûter la légendaire côtelette de mouton. Il s'agit d'une pièce de 6 cm de haut, à double dos avec un filet et un morceau de flanc. La côte de mouton est parfaitement rôtie et la viande est tendre et juteuse. Ne vous laissez pas déconcerter par le mot "mouton". La viande provient d'un animal qui vient de mûrir, ce n'est donc techniquement plus de l'agneau. Le plat est accompagné d'endives braisées et d'une gelée de menthe fraîche. À s'en lécher les doigts ! 

Nous choisissons un autre classique de la cuisine américaine : le steak et le homard. Dans notre assiette apparaît un beau morceau de filet de bœuf certifié Angus Beef et une queue de homard du Maine cuit à la vapeur.  Le tout est accompagné d'une fine sauce à la viande liée et d'une portion de frites. La viande est savoureuse et tendre, le homard doux et juteux.  

Le steak et le homard sont des plats typiques de la cuisine américaine. C'est bientôt la saison des barbecues et j'ai hâte de préparer moi-même ce plat classique.

Steak et homard, un classique américain (bouton) 

Cosme

Des plats mexicains raffinés dans un intérieur branché et contemporain. Cosme est synonyme de qualité supérieure, de goût raffiné et de service impeccable. Il règne une ambiance décontractée et conviviale dans ce restaurant sans prétention situé dans le Flatiron District. Cosme est l'œuvre d'Enrique Olvera, grand chef et propriétaire du Pujol de Mexico, un endroit à ne pas manquer sur ma liste de villes à découvrir. 

Vin mexicain

Nous avons choisi un vin mexicain de la Valle de Guadalupe, une région de Basse-Californie, au Mexique. Le vin est produit dans cette région depuis l’époque des conquistadores. Les colons espagnols avaient besoin de vin pour l'eucharistie et ne pouvaient pas continuer de l'importer d'Espagne. Le gouvernement les a donc encouragés à cultiver du raisin pour cette noble tâche. Le vin était principalement destiné à l'église et s'appelait "mission". Jusqu'à récemment, il n'y avait que 49 exploitations viticoles en Basse-Californie. Aujourd'hui, on en compte plus de 150 et la Basse-Californie est devenue une destination vinicole de premier plan. 

Le Vena Cava Big Blend est composé de syrah, de cabernet sauvignon, de zinfandel, de petit sirah et de grenache. Le vin présente une robe rouge profond et des arômes de baies rouges et noires, prunes, clou de girofle et réglisse, avec des notes de tabac et de café. Une belle découverte ! 

Plats à partager

Le concept de Cosme est celui des plats à partager, une formule où plusieurs petites portions sont partagées entre tous les convives.  

Nous commençons par un guacamole aux herbes fraîches accompagné de chips de maïs, suivi d'une tostada à l'omble chevalier, un poisson de l'Arctique ressemblant au saumon. Le poisson, accompagné de rondelles d’avocat, est présenté sur une purée de piments fumés et d'œufs de chicatana. Cette spécialité de l'État d'Oaxaca ajoute une touche légèrement épicée et fumée au plat. S’ensuit un tiradito de thazard à queue jaune, un poisson de l'océan Austral connu pour sa saveur délicate, préparé avec une marinade de feuilles de shiso et de rhubarbe. Le résultat est un succès ! Nous poursuivons la dégustation avec le homard al pastor. Le terme "al pastor" désigne une sauce spécifique à base de piments, d'ail et de vinaigre. La préparation traditionnelle de l'al pastor prend la forme d’un taco rempli de porc mariné, d'oignon et de coriandre avec quelques fois de l'ananas. Chez Cosme, les morceaux juteux de homard sont servis avec un tartare d'ananas, une crème d'ananas et la sauce pimentée aromatique al pastor. J'ai hâte de préparer mes propres tacos al pastor à la maison. 

Tacos al pastor (bouton) 

Dessert signature

Je suis tentée de goûter à la meringue de botte de maïs. C'est le dessert emblématique de Cosme : une meringue croustillante servie avec une crème à la vanille ainsi qu’une crème de mascarpone et maïs. Les feuilles d'épis de maïs torréfiées et le sel en poudre apportent la touche finale. Ce velouté salé-sucré a une subtile saveur de maïs. Le chef Enrique Olvera a publié la recette de ce dessert unique dans son livre de cuisine Mexico from the Inside Out. Je suis heureuse de la partager avec vous sur mon blog. 

Meringue au buis (bouton) 

53

Le 53 est l'incarnation de la cuisine asiatique contemporaine dans un décor royal. La magnifique salle à manger moderne de style Art déco s'étend sur trois niveaux et respire la chaleur et la classe. Situé juste à côté du MoMA, le restaurant est dirigé par le chef Akmal Anuar. C’est une célébrité de Singapour qui, de l'échoppe de ses parents, est devenu le meilleur restaurateur d'Asie selon la liste du Pelegrino World's Best. Il accorde une grande importance à la qualité, à la précision et aux détails, et ses plats témoignent de cette éthique de travail. Il parvient à élever les dim sum, les sautés et le riz frit typiques à un niveau paradisiaque. Chaque plat est exécuté à la perfection. Je pense déjà à revenir avant même d'avoir terminé mon repas !

Ce que nous mangeons au 53

Du carpaccio ! Au saumon et au bœuf. Nous recevons une assiette contenant une belle portion de saumon frais de première qualité, agrémentée d'huile de sésame, de citron vert et de shio kombu. Le carpaccio de bœuf est accompagné de poivre de Sichuan et de poireaux frits croustillants. Les deux plats sont simples et très équilibrés en goût. Une bonne suggestion.  

Ensuite, nous choisissons des ailes de poulet à la sauce soja sucrée et au togarashi. Comment peut-on rendre une aile de poulet aussi sophistiquée ? L'aile était désossée, juteuse, sucrée et épicée grâce au mélange d'épices japonaises. La côte d'agneau laquée à la sauce barbecue au yaourt que nous dégustons aussi n'a rien à envier aux ailes de poulet. Les deux plats sont de premier ordre.  

Vient ensuite le duck clay pot, un plat de riz et de canard confit aux cinq épices, au basilic thaï et à la feuille de coriandre. Au fur et à mesure de sa cuisson dans une marmite, le riz devient croustillant. Là encore, le plat est un succès.  

Emily Lew, la responsable du service, nous propose gentiment le club d'anguilles. Il s'agit en effet d'un plat à ne pas manquer. La combinaison de foie de canard frit crémeux avec de l'unagi chaud et sucré, d’anguille d'eau douce japonaise et de poire est délicieuse.  

Nous avons terminé notre soirée par une délicieuse boule de glace à base de gula melaka, sucre de palme malaisien, et une boule de hojicha, thé vert japonais torréfié. Notre visite au 53 est l'un des points forts de notre voyage à New York. 

Piccola Cucina Sicilian Osteria

Nous profitons de nos dernières heures à New York pour nous promener dans les belles rues de SoHo. Le hasard nous amène à la petite et accueillante Osteria sicilienne Piccola Cucina du groupe Piccola Cucina de Philip Guardione. Le chef Guardione a grandi en Sicile, au pied de l'Etna. Une carrière réussie l'a mené de la simple cuisinière de sa grand-mère au monde éclectique de la gastronomie à New York. Sa cuisine est 100 % sicilienne, avec une approche créative des plats classiques. Piccola Cucina possède quatre succursales aux États-Unis et une à Ibiza.

Le menu

Le sympathique serveur nous présente les suggestions du jour en plus de la carte au riche choix de plats italiens. Nous choisissons un tataki de thon à la crème d'olives noires et de tomates (bouton) qui défie toute imagination. Les saveurs sont intenses, complexes et harmonieuses. Viennent ensuite les linguines au homard, un plat de pâtes fraîches, parfaitement al dente, dans une riche sauce au homard et à la tomate. Un vrai délice ! La maison nous offre le dessert. Le serveur dépose une assiette de cannoli. Dans ce dessert sicilien, des rouleaux de pâte croustillante sont fourrés de ricotta et de pistaches. Cette préparation est typique de la région de l'Etna. Ailleurs en Sicile, la ricotta est mélangée à des fruits confits.